Ça y est, nous écrivons enfin en direct d’Amérique
Centrale ! Nous avons enfin réussi à quitter le Mexique ! C'est que nous y étions bien, mais ça, vous le saviez déjà ! Mais, d'un autre côté, les choses s’accélèrent un peu donc c’est bien que nous avancions en direction du Sud maintenant ! Nous
commençons à être bien impatients de rejoindre l’Amérique du Sud et en
particulier la Colombie ! Ça y est, nous pouvons dire que nous y serons
dans un mois ! L’inspection douanière est programmée le 22 mars au Panama pour notre Pépère, chargement le
lendemain et le 28 nous le récupèrerons à Carthagène des Indes, sur la côte
Nord-Colombienne. Et c'est alors qu'une nouvelle tranche de vie commencera pour nous de ce
côté du monde !
Mais avant cela, profitons encore un peu de l’Amérique
Centrale ! Nous avons encore bien des choses à trouver ou à retrouver sur notre route. En plus, comme la saison des pluies en septembre au Guatemala ne nous avait
pas trop donné envie de grimper au sommet des volcans, nous profitons de Février qui se montre tellement plus
clément ! Les conditions sont idéales pour aller découvrir comment est le Guatemala vu
du sommet du cratère du volcan Santa María.

Festival de lumières sur le Guatemala
Les propriétaires du parking où il faut laisser la voiture pour continuer à pied vers le volcan sont un petit couple de Guatémaltèques. Quand nous les retrouvons, il leur manque toujours autant de dents et vu leur grand âge, ils ne risquent pas d’en avoir davantage ! Mais pas de besoin d’avoir des dents pour savoir nous accueillir comme à chaque fois avec un grand sourire ! Quatre mois auparavant, nous avions déjà campé sur leur parking, ils sont contents de nous voir revenir et nous donnent rdv dans 4 mois ! Mais là, c’est un peu plus difficile de leur expliquer qu’il va falloir attendre un peu plus longtemps ! Tant est à explorer et à découvrir encore au Guatemala... Donc forcément, nous reviendrons !

Il fait bien frais à 3772 mètres d'altitude tandis que le Fuego fume de bon matin
Il est deux heures du matin quand notre réveil sonne, nos yeux collent mais il est temps de se lever si nous ne voulons pas manquer le lever du
soleil au sommet du volcan. Une banane et quelques biscuits dans l’estomac,
nous partons dans la nuit à la lueur de la lune. A plus de 2500 mètres
d’altitude, la nuit est fraîche aux environs de Quetzaltenango et bien heureusement, notre corps
ne risque pas la surchauffe à la montée ! 3 heures plus tard, à notre grande surprise, nous sommes déjà là-haut ! Finalement, notre période de sédentarité et d'épicurisme à San Cristóbal de las Casas nous a bien préparés !

Chaîne de volcans Guatémaltèques
De là-haut, nous avons un panorama sur le Guatemala à 360°. Les volcans sont partout ! Il n’est pas difficile de distinguer au
nord le haut volcan du Tacana, situé au Mexique, et son voisin, le
Guatémaltèque Tajumulco, qui culminent tous les deux à plus de 4000 mètres
d’altitude. Au sud, les volcans qui enserrent le lac Atitlán se dressent au
premier plan, tandis que les volcans d’Antigua, dont le très actif Fuego,
culminent dans le lointain. L’heure dorée commence à peine que le Fuego nous
fait de grands signaux de fumée qu’il n’est pas difficile de traduire : le
Monsieur se manifeste et ce très fréquemment, depuis 2015. Le
spectacle du jour qui naît est magnifique et nous en profitons pour
admirer d’en haut et en tout sécurité le dernier né des volcans Guatémaltèques. Le Santiaguito était encore bien actif il y a tout juste un mois. 1200 mètres en dessous de nous, il reste impressionnant le jeune !

Le jeune Santiaguito serait aujourd'hui la partie active du volcan Santa María dont le cratère s'est effondré lors de son éruption en 1902 qui détruisit la ville de Quetzaltenango
Toutes nos photos sont dans notre album
Le temps de redescendre dans la matinée, de se retrouver à discuter bières belges et hollandaises avec un Guatémaltèque sur les flancs du volcan Santa María, nous pouvons commencer une deuxième journée à 11 heures du matin. Nous faisons la route jusqu’à la ville d’Antigua et nous remettons au lendemain le repos mérité dans le parc de la Police d’Antigua où nous pouvons camper. Simple, efficace, nous allons dormir à poings fermés et nous reposer même si nous n'avons pas prévu de rempiler pour un deuxième volcan ! Pourtant, elles donnent envie toutes ces montagnes qui fument, mais ce sera pour une autre fois ! Nous nous sommes promis de revenir de toute façon. Nous reviendrons au Canada, nous reviendrons aux USA, nous reviendrons au Mexique… Nous reviendrons même en France dîtes-donc ! Mais pas de suite !

Dernier petit tour dans les belles rues pavées d'Antigua que nous avions connus sous les averses de Septembre dernier
Déjà, nous sommes attendus au Salvador. Notre première halte pour
la nuit après le passage de la frontière ? Encore un volcan ! Suivant une piste qui grimpe tout
droit vers le cratère du volcan Santa Ana, nous traversons les terrains escarpés qui
voient croître le café. Pensant nous arrêter là où plus personne ne vit, nous
sommes tout doucement réveillés de bonne heure par les pas discrets de dizaines
de Salvadoriens qui s’en vont travailler dans les fincas à récolter ce précieux
or en grains rouges.

Vous prendriez bien un petit café, non ?

Le Salvador est aussi un pays de feu et d'eau, entre ses nombreux volcans et ses lagunes de cratère
C'est alors que Jessica et Erick nous attendent à San
Salvador, la capitale. Nous les avions rencontrés en Août dernier en allant sur
l’île d’Ometepe, au Nicaragua. Les retrouver nous fait extrêmement plaisir et
après cette chaleureuse halte sur notre route, nous reprenons la route du Sud. L'idée que nous avons en tête en leur disant "au-revoir" n'a rien d'une nouveauté ! Et bien oui, là-aussi nous reviendrons ! Les Salvadoriens sont d’une amabilité
et d’une gentillesse que nous apprécions énormément et sans déconner, nous
pourrions bien manger des pupusas accompagnées de choux matin
midi et soir ! Erick serait content de savoir qu’il ne serait pas
difficile pour nous de quitter son pays bien remplumés de quelques kilos de plus !

San Salvador, une capitale qui parait bien tranquille au pied des volcans
A peine le temps de dépenser quelques heures et quelques Lempiras au Honduras, nous arrivons déjà à la frontière du Nicaragua où nous
avons bien l’intention de retrouver Ivan et Katia le lendemain. Ivan et Katia,
nous les avions croisés en Alaska en 2014. Nous avions passé quelques
heures à discuter dans le froid sur le bord de la route avant de partir dans 2
directions différentes. Après tout ce temps, nous n’avions pas manqué de nous
suivre de loin avant de nous donner rendez-vous au Nicaragua. Nous avions hâte
de les revoir et d’organiser notre passage en Colombie ensemble car nous
tenions bien à faire voyager nos deux Land Cruisers dans un container de 40
pieds vers l’Amérique du Sud.

Nous essayons de ne pas fermer les yeux aux premières lueurs du soleil pour notre photo souvenir 600 mètres au dessus de la profonde lagune du cratère du volcan Cosigüina (859m)
Plus de photos sont dans notre album
Leurs plans changent, ils doivent alors repousser de
quelques mois la traversée vers la Colombie. Mais, alors que nous nous sommes
enfin retrouvés après plus de 2 ans, nous profitons bien de les avoir sous la
main pour s’embarquer ensemble dans de nouvelles aventures nicaraguayennes ! Et
rien ne vaut une dégustation de chocolat à Matagalpa pour fêter les retrouvailles
et commencer un nouveau périple au Nicaragua ! Nous nous lançons avec eux sur de nouveaux chemins pour rejoindre des
cratères de volcans que nous ne connaissions pas encore. La règle ? Toujours de bonne heure ou à l'arrivée de la nuit, c'est qu'il cogne sacrément fort le soleil en Amérique Centrale, et on essaye d'être toujours de bonne humeur !
Après avoir grimpé l'incontournable cône noir du Cerro Negro tous les 4, place à la nouveauté ! Nous découvrons le volcan Cosigüina et sa lagune, au nord, d’où l’on aperçoit le Salvador et le Honduras, puis le rougeoyant Telica et son cratère béant et sulfureux et enfin l’Hoyo, cette montagne percée où les brumes du matin nous auront protégés de la chaleur écrasante… Nous aurons beaucoup de plaisir à leur présenter notre cher vulcanologue avec qui nous partageons tous ensemble de longues soirées à échanger sur une vie de passion et sur notre passion pour la vie…

Pas facile d'aller le plus près possible du bord du cratère du Telica (1060m), un vrai chaudron du diable !

Le spectacle de l'incandescence de la lave méritait que nous restions des heures là-haut !
D'autres photos sont dans notre album
Après avoir grimpé l'incontournable cône noir du Cerro Negro tous les 4, place à la nouveauté ! Nous découvrons le volcan Cosigüina et sa lagune, au nord, d’où l’on aperçoit le Salvador et le Honduras, puis le rougeoyant Telica et son cratère béant et sulfureux et enfin l’Hoyo, cette montagne percée où les brumes du matin nous auront protégés de la chaleur écrasante… Nous aurons beaucoup de plaisir à leur présenter notre cher vulcanologue avec qui nous partageons tous ensemble de longues soirées à échanger sur une vie de passion et sur notre passion pour la vie…

Un effondrement et un puits de fumeroles, voici El Hoyo (1050m) !
Mais repartons une énième fois du côté du Cerro Negro ! Nous
avons dans notre programme nicaraguayen un nouveau rendez-vous avec une petite famille de Québécois,
Yann et Natacha et leurs deux filles que nous avions déjà rencontrés du côté de
Puebla, au Mexique. Ils arrivent du Costa Rica et ils ont repris la route du
Nord. Mais avant de quitter le Nicaragua, nous tenons à faire ensemble le
Cerro ! Nous sommes autorisés à parquer nos véhicules au départ de la
piste et c’est de là que nous grimperons tous les six dans Pépère
pour atteindre la montagne noire, leur super méga pépère ne pouvant pas les mener
jusque là.

Descendre encore et encore le Cerro Negro, qui s'en lasserait ?
Après une nuit à sentir notre cœur battre au rythme de
la musique trop forte qui passe en boucle au bar d’à-côté (nous avons bien
choisi notre jour, il est samedi soir…), nous prenons notre courage dans une
main et une banane dans l’autre pour gravir une nouvelle fois le jeune volcan.
Après la montée, la récompense du haut du cratère est toujours excellente : la descente dans
les cendres volcaniques ! Et alors, nous ne pouvons plus compter le nombre de cailloux dans
les chaussures ni le nombre de grands éclats de rire !
Nous vous disons à très bientôt et la prochaine fois
que nous donnerons des nouvelles, ce sera d’Amérique du Sud !
Les Galopères.